LE PETIT POUCETのセリフの部分を抜き出しました。古い表現もあって難しいのですが原文の雰囲気を少しでも掴めたらいいなと思います。Le Petit Poucetは「親指小僧」と言う訳があるのですが、ここでは「親指くん」としてみました。
LE PETIT POUCET 親指くん
昔、木こりとその女房が7人の子供と一緒に住んでいました。家族はとても貧しくて食べることもままなりません。一番下の子供はとても小さくて、生まれた時は、親指ほどの大きさしかなかったので、親指くんと呼ばれていました。
ある晩、木こりの家の暖炉の近くで
木こり:
Un soir, il luy dit, le cœur serré de douleur ?
Tu vois bien que nous ne pouvons plus nourrir nos enfans :
je ne sçaurois les voir mourir de faim devant mes yeux,
& je suis resolu de les mener perdre demain au bois, ce qui sera bien aisé,
car tandis qu’ils s’amuseront à fagoter, nous n’avons qu’à nous enfuir sans qu’ils nous voient.
心が痛むかい?
分かってると思うけど、もう子供たちを養うことができない。
子供達が目の前でお腹をすかして死ぬのを見るのは耐えられない。
明日子供達を森の中で迷子にすることに決めた。その方がいい。
子供達が遊んでいる間、見られずに逃げるだけでいいんだ。
女房:
Ah ! s’écria la Bucheronne, pourrois-tu bien toy-même mener perdre tes enfans ?
あぁ! あなたは、自分で自分の子供を迷子にするなんてできるの?
森の中
親指くん:
Il leur dit donc, ne craignez point mes freres, mon Pere & ma Mere nous ont laissez icy,
mais je vous rameneray bien au logis, suivez-moy seulement :
兄さんたち、嘆かないで。父さんと母さんが僕たちをここに置き去りにしたんだよ。
でも、ついて来て、きっと家に帰れるよ。
木こりの家
女房:
La Bucheronne dit, helas, où sont maintenant ces pauvres enfans,
ils feroient bonne chere de ce qui nous reste là.
ああ、あのかわいそうな子供たちは今どこにいるのだろう。
残ったものの代償は高かったわ。
女房:
Mais aussi, Guillaume, c’est toy qui les as voulu perdre,
j’avois bien dit que nous nous en repentirions,
que font-ils maintenant dans cette Forest ?
Helas ! mon Dieu les loups les ont peut-être déjà mangez ;
tu es bien inhumain d’avoir perdu ainsi tes enfans.
でも、ギヨーム、彼らを迷子にさせようとしたのはあなたよ。
後悔すると言ったのに、
子供たちは、今、この森で何をしてるのかしら?
ああ!神さま、オオカミがもう子供たちを食べてしまったたかも知れない。
あなた、人間じゃないわ、こんなふうに自分の子供を迷子にさせるなんて。
女房:
Helas ! où sont maintenant mes enfans, mes pauvres enfans ?
ああ! 私の子供たち、私のかわいそうな子供たちは今どこにいるの?
子供たち:
Nous voyla, nous voyla.
ここだよ、僕たちはここにいるよ。
女房:
Elle leur dit que je suis aise de vous revoir, mes chers enfans,
vous estes bien las, & vous avez bien faim ;
& toy, Pierrot, comme te voyla crotté, viens que je te débarboüille.
かわいい子供たち、また会えるなんて良かった。
疲れてる、お腹空いてる、
お前、ピエロ(長兄)、泥だらけじゃないか、きれいにさせておくれ。
・・・また子供たちは森に捨てられ迷子になりました。
鬼の家
親指くん:
Le petit Pouçet luy dit, qu’ils étoient de pauvres enfans qui s’estoient perdus dans la Forest,
& qui demandoient à coucher par charité.
僕たちは、森で道に迷った可哀そうな子供たちなんです。
一晩、慈悲で泊めていただけませんか。
鬼の家の女:
Cette femme les voyant tous si jolis se mit à pleurer, & leur dit,
helas ! mes pauvres enfans, où estes-vous venus ?
sçavez-vous bien que c’est icy la maison d’un Ogre qui mange les petits enfans.
ああ! かわいそうな子供たち、
あなた達はどこから来たの?
ここは小さな子供を食べる鬼の家なのよ?
親指くん:
Helas ! Madame, luy répondit le petit Pouçet, que ferons-nous ?
Il est bien seur que les Loups de la Forest ne manqueront pas de nous manger cette nuit,
si vous ne voulez pas nous retirer chez vous.
Et cela étant nous aimons mieux que ce soit Monsieur qui nous mange.
Peut-estre qu’il aura pitié de nous, si vous voulez bien l’en prier.
ああ! マダム、どうしたらいいですか?
あなたが家に入れてくれなかったら、今夜、僕たちは森のオオカミにきっと食べられてしまいます。
だから、ここの主人に食べられてしまう方がまだマシです。
もしかしたら、あなたが頼んでくれたら、僕たちを憐れと思ってくれるかも知れない。
鬼、うろつきながら:
Il fleuroit à droite & à gauche, disant qu’il sentoit la chair fraiche.
新鮮な肉の臭いがする。
鬼の家の女:
Il faut luy dit sa femme, que ce soit ce veau que je viens d’habiller que vous sentez.
きっと、私が捌(さば)いたばかりのこの子羊の匂いでしょう。
鬼:
Je sens la chair fraîche, te dis-je encore une fois, reprit l’Ogre, & il y a icy quelque chose que je n’entens pas ;
Ah, dit-il voilà, donc comme tu veux me tromper maudite femme,
je ne sçais à quoi il tient que je ne te mange aussi, bien t’en prend d’estre une vieille beste.
Voila du Gibier qui me vient bien à propos pour traiter trois Ogres de mes amis, qui doivent me venir voir ces jours-icy.
もう一度いう。新鮮な肉の匂いがする。何か聞いてないことがあるな。
あぁ、ほら、お前は俺をだまそうとしたな、呪われた女め、
なんでお前を食べないのか俺は知らねえ、老いた獣でよかったな。
ほぉら、近い内に来ることになっている三人の仲間の鬼をもてなすのにちょうどいいジビエだ。
鬼:
L’Ogre disoit à sa femme que ce seroient là de friands morceaux lorsqu’elle leur auroit fait une bonne sausse.
こいつらをソーセージにしたら、それはうまい一口になるだろう
鬼の家の女:
Sa femme luy dit, que voulez-vous faire à l’heure qu’il est,
n’aurés-vous pas assez de temps demain matin ?
今やるのですか、
明日の朝で間に合いませんか?
鬼:
Tais-toy, reprit l’Ogre, ils en seront plus mortifiés.
黙れ、ガキ供の方がつらいだろう
鬼の家の女:
Mais vous avez encore là tant de viande, reprit sa femme :
voilà un Veau, deux & la moitié d’un cochon.
でも、まだ肉がこんなに沢山あるので、
ほら、これは子牛と2匹半の豚です。
鬼:
Tu as raison, dit l’Ogre, donne-leur bien à souper affin qu’ils ne maigrissent pas,
& va les mener coucher.
そうだな、痩せないように夕飯をたくさん食べさせて、
寝かせとけ。
真夜中、鬼の娘たちの部屋、親指くんと兄弟が眠るベット
鬼:
Allons voir, dit il, comment se portent nos petits drolles,
n’en faisons pas à deux fois ;
さて、お前らどうだ、
二度はしないようにしてやろう
鬼:
L’Ogre dit-il, j’allois faire là un bel ouvrage,
je voy bien que je bus trop hier au soir.
ここでいい仕事をするつもりだったんだが、
昨夜飲みすぎたようだな
鬼の娘たちが寝るベット
鬼:
Ah, les voilà, dit-il, nos gaillards ?
ああ、ここだ、お前たち〜
・・・
親指くん:
Il leur dit de s’habiller promptement & de le suivre.
すぐに服を着て、ついて来て
明る朝
鬼:
L’Ogre dit à sa femme, vaten la haut habiller ces petits droles d’hier au soir ;
行って、昨日のおかしな奴らに服を着せて来い
鬼:
Ah, qu’ay-je fait là s’écria-t-il, ils me le payeront les malheureux …
donne-moy viste mes bottes de sept lieuës, luy dit-il, afin que j’aille les attraper.
ああ、俺はなんてことをしてしまったんだ。奴らに復讐してやる …
七里のブーツを持って来い、奴ら捕まえてやる。
※1足で七里進めるブーツ、履くととても疲れる
親指くん:
Le petit Poucet dit à ses freres de s’enfuir promptement à la maison pendant que l’Ogre dormoit bien fort,
& qu’ils ne se missent point en peine de luy.
鬼がぐっすり眠っている間、急いで家に逃げて、
そしてもう鬼のことは心配しないで。
鬼から取った七里のブーツで鬼の家に帰って
親指くん:
Vostre mary, lui dit le petit Poucet, est en grand danger,
car il a esté pris par une troupe de voleurs qui ont juré de le tuër s’il ne leur donne tout son or & tout son argent.
Me donner tout ce qu’il a vaillant sans en rien retenir, parce qu’autrement ils le tuëront sans misericorde.
あなたの主人が危険にさらされてます。泥棒たちに捕らえられて、もしすべての金や銀を与えなければ、主人を殺すと言ってます。
一つ残らず、彼が持っているすべてを私に与えてください。さもなければ容赦なく彼は殺されてしまいます。
親指くんは鬼の富をすべて持って家に帰って、大喜びで迎えられました。この結末には納得いかない人もいて、七里のブーツを使って富を築いたという人もいます。
・・・
スリル満点のお話ですね。親指くんの知恵と勇気に乾杯!
LE PETIT POUCET
Auprés du feu
Bucheron:
Un soir, il luy dit, le cœur serré de douleur ?
Tu vois bien que nous ne pouvons plus nourrir nos enfans :
je ne sçaurois les voir mourir de faim devant mes yeux,
& je suis resolu de les mener perdre demain au bois, ce qui sera bien aisé,
car tandis qu’ils s’amuseront à fagoter, nous n’avons qu’à nous enfuir sans qu’ils nous voient.
Bucheronne:
Ah ! s’écria la Bucheronne, pourrois-tu bien toy-même mener perdre tes enfans ?
Dans la bois
Le Petit Poucet:
Il leur dit donc, ne craignez point mes freres, mon Pere & ma Mere nous ont laissez icy,
mais je vous rameneray bien au logis, suivez-moy seulement :
Chez Bucherons
Bucheronne:
La Bucheronne dit, helas, où sont maintenant ces pauvres enfans,
ils feroient bonne chere de ce qui nous reste là.
Bucheronne:
Mais aussi, Guillaume, c’est toy qui les as voulu perdre,
j’avois bien dit que nous nous en repentirions,
que font-ils maintenant dans cette Forest ?
Helas ! mon Dieu les loups les ont peut-être déjà mangez ;
tu es bien inhumain d’avoir perdu ainsi tes enfans.
Bucheronne:
Helas ! où sont maintenant mes enfans, mes pauvres enfans ?
Les enfants:
nous voyla, nous voyla.
Bucheronne:
Elle leur dit que je suis aise de vous revoir, mes chers enfans,
vous estes bien las, & vous avez bien faim ;
& toy, Pierrot, comme te voyla crotté, viens que je te débarboüille.
la maison d’un Ogre
Le Petit Poucet:
Le petit Pouçet luy dit, qu’ils étoient de pauvres enfans qui s’estoient perdus dans la Forest,
& qui demandoient à coucher par charité.
La femme de la maison du Ogre:
Cette femme les voyant tous si jolis se mit à pleurer, & leur dit,
helas ! mes pauvres enfans, où estes-vous venus ?
sçavez-vous bien que c’est icy la maison d’un Ogre qui mange les petits enfans.
Le Petit Poucet:
Helas ! Madame, luy répondit le petit Pouçet, que ferons-nous ?
Il est bien seur que les Loups de la Forest ne manqueront pas de nous manger cette nuit,
si vous ne voulez pas nous retirer chez vous.
Et cela étant nous aimons mieux que ce soit Monsieur qui nous mange.
Peut-estre qu’il aura pitié de nous, si vous voulez bien l’en prier.
L’Ogre:
Il fleuroit à droite & à gauche, disant qu’il sentoit la chair fraiche.
La femme:
Il faut luy dit sa femme, que ce soit ce veau que je viens d’habiller que vous sentez.
L’Ogre:
Je sens la chair fraîche, te dis-je encore une fois, reprit l’Ogre, & il y a icy quelque chose que je n’entens pas ;
Ah, dit-il voilà, donc comme tu veux me tromper maudite femme,
je ne sçais à quoi il tient que je ne te mange aussi, bien t’en prend d’estre une vieille beste.
Voila du Gibier qui me vient bien à propos pour traiter trois Ogres de mes amis, qui doivent me venir voir ces jours-icy.
L’Ogre:
L’Ogre disoit à sa femme que ce seroient là de friands morceaux lorsqu’elle leur auroit fait une bonne sausse.
La femme:
Sa femme luy dit, que voulez-vous faire à l’heure qu’il est,
n’aurés-vous pas assez de temps demain matin ?
L’Ogre:
Tais-toy, reprit l’Ogre, ils en seront plus mortifiés.
La femme:
Mais vous avez encore là tant de viande, reprit sa femme :
voilà un Veau, deux & la moitié d’un cochon.
L’Ogre:
Tu as raison, dit l’Ogre, donne-leur bien à souper affin qu’ils ne maigrissent pas,
& va les mener coucher.
Le minuit, la Chambre de ses filles lit où étoient les petits garçons dormoient
L’Ogre:
Allons voir, dit il, comment se portent nos petits drolles,
n’en faisons pas à deux fois ;
L’Ogre:
L’Ogre dit-il, j’allois faire là un bel ouvrage,
je voy bien que je bus trop hier au soir.
Le lit de ses filles
L’Ogre:
Ah, les voilà, dit-il, nos gaillards ?
・・・
Le Petit Poucet:
Il leur dit de s’habiller promptement & de le suivre.
Le prochain matin
L’Ogre:
L’Ogre dit à sa femme, vaten la haut habiller ces petits droles d’hier au soir ;
L’Ogre:
Ah, qu’ay-je fait là s’écria-t-il, ils me le payeront les malheureux …
donne-moy viste mes bottes de sept lieuës, luy dit-il, afin que j’aille les attraper.
Le Petit Poucet:
Le petit Poucet dit à ses freres de s’enfuir promptement à la maison pendant que l’Ogre dormoit bien fort,
& qu’ils ne se missent point en peine de luy.
A la maison du Orge utilisant les bottes de sept lieuës
Le Petit Poucet:
Vostre mary, lui dit le petit Poucet, est en grand danger,
car il a esté pris par une troupe de voleurs qui ont juré de le tuër s’il ne leur donne tout son or & tout son argent.
Me donner tout ce qu’il a vaillant sans en rien retenir, parce qu’autrement ils le tuëront sans misericorde.